La Ferronnerie
La ferronnerie d’art dompte le métal pour lui imposer les formes et les styles issus de sa création.
Tradition historique de haut niveau, la ferronnerie d’art se plie volontiers aux formes contemporaines.
Grilles décoratives, portes façonnées, balustrades et ouvrages d’art sont des illustrations de ce savoir-faire ancestral.
La ferronnerie d'art... Autrefois réservée à la bourgeoisie et la noblesse, la ferronnerie d'art est aujourd'hui accessible au grand public.
HISTOIRE DU FERRONNIER
Dans les régions méditerranéennes, l’âge de fer est daté de 1100 avant notre ère. En Europe centrale, il est daté de 700 avant notre ère. A cette époque, il est difficile de différencier les fondeurs des métallurgistes, des ferronniers ou des forgerons. En effet, les différents métiers relatifs aux métaux n’étaient pas distincts comme aujourd’hui. Certains archéologues parlent d’un premier et d’un second âge de fer, dans le but de dissocier les évolutions entre les pays et les régions. Ainsi, selon les zones géographiques, il existe des âges de fer à des époques différentes. Pourquoi l’acquisition de la métallurgie est une étape importante dans l’Histoire ? Parce qu’elle a eu un retentissement très important dans l’histoire des sociétés, sur les techniques minières et agricoles. La métallurgie du fer a également eu un rôle dans la mise en place des pouvoirs. Par ailleurs, l’augmentation des quantités de fer produites et la spécialisation des métiers ont influencé l’évolution des pouvoirs – professionnels comme politiques - de façon notoire. Pour autant, il est difficile de mettre en évidence les modalités précises de l’intervention du fer puis du métal dans le temps.
Les premières traces écrites datent de la première moitié du IIe millénaire avant notre ère. En effet, les premiers écrits faisant mention du mot « fer » sont des tablettes cappadociennes découvertes dans l’ancienne ville de Kanesh. A cette époque, le minerai de fer, l’asium, se distingue déjà du lingot de fer, l’amatum. Au XVIIIe siècle avant notre ère, des tablettes cunéiformes hittites montrent une production d’armes en fer, sur la frontière turco-syrienne. Au XVe et XIVe siècles avant notre ère, les textes hittites signalent un trône de fer. Au XIVe siècle toujours, c’est un poignard à lame de fer qui est mentionné par une lettre d’Amarna en Egypte. Une lettre de Hattousili datant de 1275 à 1250 avant notre ère est également mentionnée par la lettre d’Aramana. Dans cette lettre, le roi hittite s’excuse de ne pas pouvoir envoyer davantage de fer de Kizzouwatna. A cette époque, les boucliers et épées, les pointes des javelots et des flèches étaient faits de bronze.
Il est certain que ceux maîtrisant la conception d’armes en fer possédaient un avantage considérable pendant les combats. Hésiode, 800 – 700 ans avant notre ère, et Homère font plusieurs références à la fabrication et à l’utilisation du métal. On note également plusieurs écrits Chinois concernant le fer à cette même époque que les appellations des métiers apparaissent officiellement.
Les méthodes et techniques de métallurgie ont été importées des régions et villes disposant de minerai, à savoir l’Anatolie, le Caucase ou l’Arménie. Le cuivre est le premier métal utilisé dans l’industrie. C’est le travail de celui-ci qui est à la base de la technique métallurgique proche-orientale. Le minerai étant concassé, fondu, martelé puis fondu de nouveau avant d’être associé à un autre métal. C’est l’alliance du cuivre et de l’étain qui était utilisée pour produire du bronze. La purification des métaux précieux comme l’argent et l’or a débuté au 3e millénaire. Le procédé était le suivant, on faisait fondre le minerai dans un récipient à forte porosité, pour éliminer toute impureté. Les livraisons d’or aboutissaient parfois à des réclamations au sujet du poids de celui-ci. En effet, après coupellation, on notait une diminution du poids de l’or. Cette diminution correspondait en fait en poids des impuretés.
Le métal a servi dans la conception d’un grand nombre d’objets, en particulier des armes, des outils et des parures. Les archéologues ont permis de retrouver des miroirs et des épingles à cheveux en bronze. Les armes retrouvées sont principalement des armes de poing, des lances et des pointes de flèche. Côté outils, ce sont surtout des pelles, des haches, des scies et des clous qui ont été retrouvés.
L’or étant considéré en Egypte comme la chair des Dieux n’était utilisé que pour fabriquer des bijoux ou pour décorer des statues divines. L’argent était également utilisé dans la bijouterie et comme moyen de paiement.
C’est à l’époque romaine que l’utilisation du fer dans la construction se libéralise. On observe alors des clous, des herses et des grilles de défense en fer. C’est à cette période qu’apparaissent les fers pour chevaux et les campaniles pour les cloches des églises en Italie, en Grèce et dans le sud de la France. L’intérêt du fer réside dans sa malléabilité. En effet, ce métal peut être modelé sans être fondu. Plus le fer est pur, plus ses propriétés mécaniques sont intéressantes. Le fer est un matériau corrosif, ce qui signifie qu’il subit une altération lorsqu’il rencontre un oxydant. Le fer subit une corrosion dès lors qu’il est en contact prolongé avec des acides ou de l’eau. C’est pour cela qu’il ne reste qu’un petit nombre d’objets anciens en fer ou en métal. En revanche, on retrouve de très nombreux objets en cuivre, en argent et en or.
Aujourd’hui, l'industrie sidérurgique est un levier considérable dans tous les secteurs. Les forgerons, ferronniers et tous les autres professionnels du fer ont considérablement amélioré les techniques de travail du fer. Ils sont à l’origine de nouveaux concepts permettant de façonner le fer et de le forger. Grâce à ces spécialistes du fer, des millions de pièces en fer sont fabriquées au quotidien.
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